Catégorie: La parole à
Date de publication: juin 29, 2018

Stratégie bioinsecticide renforcée en aubergine

Isabelle Faure, technico-commerciale Koppert dans le Sud-Est, revient sur une nouvelle stratégie de biocontrôle très efficace en aubergine. Un atout supplémentaire pour les maraîchers qui bâtissent des programmes biologiques ambitieux pour protéger efficacement cette culture autant appréciée des gourmands que des petites bêtes ! Découvrez un combo biologique détonnant : MYCOTAL+SQUAD


Quelle est la spécificité en aubergine dans le Sud-Est en terme de biocontrôle ?
Isabelle Faure : l’aubergine est une culture sensible à de nombreux ravageurs, la Protection Biologique Intégrée qui en découle est caractérisée par une grande diversité d’auxiliaires complémentaires envisageables. Cela dit, l’aleurode reste un ennemi majeur qui peut rapidement prendre une puissance dangereuse pour la plante. On observe une résistance très forte de Trialeurodes et Bemisia, les deux espèces d’aleurodes présentes, aux produits phytosanitaires de synthèse. L’aleurode est donc une des batailles indispensable à gagner, c’est le premier challenge biologique des producteurs ! Concernant la culture, l’aubergine est très velue et la culture est assez sèche sous notre climat méditerranéen. Il y a moins de confinement qu’en tomate, l’hygrométrie s’en ressent fortement. C’est un élément clef dont il faut tenir compte pour agir efficacement.


Quelles sont les solutions de biocontrôle que vous conseillez ?
Nous utilisons plusieurs auxiliaires pour contrôler les mouches blanches. Macrolophus, Encarsia, Eretmocerus, Amblyseius swirskii participent activement au combat. Cela dit, le champignon entomopathogène Lecanicillium muscarium, que nous commercialisons sous la marque Mycotal est un allié que j’apprécie énormément sur cette culture. MYCOTAL est une solution biologique anti aleurode que nous préconisons souvent en précisant qu’il faut veiller à une bonne hygrométrie dans la culture. Cette caractéristique pourrait donc être un frein sur l’aubergine plutôt sèche. Pour pallier à cela, je préconise, depuis l’année dernière, MYCOTAL avec l’adjuvant compatible avec le biocontrôle SQUAD. SQUAD améliore la pulvérisation, protège les spores du champignon de la dessiccation en maintenant un film hydrique dans l’environnement direct du champignon bénéfique.


Quels sont les retours de ce COMBO stratégique MYCOTAL+SQUAD contre l’aleurode ?
IF : En 2016, j’ai eu l’occasion de valider cette nouvelle stratégie sur une vingtaine de tunnels d’aubergine suivis en Dephyserre. Les aubergines suivaient une culture de salade d’hiver touchée par Trialeurodes. La jeune culture d’aubergine était blanche d’aleurodes dès avril, trois semaines après plantation. Les Amblyseius swirskii n’allaient pas suffire. J’avais l’expérience d’un très bon retour MYCOTAL+SQUAD en tomate en climat estival l’année précédente. Nous avons donc opté pour cette stratégie biologique. 3 applications de MYCOTAL+SQUAD associées à des panneaux jaunes ont permis de stopper la fumagine et de redémarrer la culture dans de bonnes conditions, sans intervention chimique. L’effet larvicide était très net et les pontes stoppées. Cette année, j’observe la même chose. L’association MYCOTAL+SQUAD sur aubergine même en conditions très sèches fonctionne et permet de basculer les équilibres biologiques en faveur des auxiliaires.


Votre conclusion, un petit conseil pratique ?
IF : en tant que conseillère, je suis plus sereine avec cette nouvelle possibilité offerte par le SQUAD. l’emploi du MYCOTAL est amélioré et la PBI s’en trouve renforcée. Il permet de positionner le MYCOTAL même en conditions sèche. Il faut bien soigner la pulvérisation et assurer un bon mouillage car MYCOTAL est un produit de contact. Je recommande de positionner le mélange en absence de vent en tunnel. Il est important aussi de préparer sa bouillie en mélangeant d’abord le MYCOTAL avec l’eau et d’ajouter ensuite, en dernier le SQUAD. Enfin, une petite astuce bonne à savoir sur MYCOTAL. On ne voit pas toujours le mycélium du Lecanicillium, pourtant l’effet létal du produit est manifeste. Je conseille souvent, pour visualiser l’auxiliaire, d’enfermer des feuilles avec les larves d’aleurodes pulvérisées dans un sac plastique. Cela génère une humidité et le mycélium devient alors clairement visible.

Contacter votre conseiller Koppert ou votre distributeur pour définir une stratégie de Protection Biologique Intégrée adaptée à votre situation sanitaire.