Généralités
Les mouches sciarides (Bradysia paupera et Lycoriella ingenua) forment la famille des Sciaridae. Les espèces les plus nuisibles pour les cultures appartiennent aux genres Bradysia et Lycoriella.
On rencontre les mouches sciarides dans les endroits humides et elles apparaissent très communément sous serre à travers le monde. Bien qu’elles ne soient, en général, pas très nuisibles aux plantes saines, les mouches sciarides sont particulièrement problématiques pour les boutures et les jeunes plants.
Cycle de développement et caractères morphologiques des mouches sciarides
Le cycle de développement des mouches sciarides comprend le stade œuf, trois stades larvaires, un stade pupe et l’adulte. Les insectes adultes mesurent entre 1 et 5 mm, sont gris-noir et présentent de longues antennes. Ils ont les pattes relativement longues et les ailes présentent une nette nervation. La mouche sciaride possède une petite tête dotée d’un appareil buccal de type suceur, bien qu’elle ne se nourrisse à peine durant sa courte vie. Les mâles sont, en général, plus petits que les femelles. Ils ne se déplacent pas rapidement en vol et aiment les endroits sombres. Ils sont présents tout au long de l’année.
Les œufs sont minuscules (0,1 à 0,25 mm) et blanc jaunâtre. Ils sont pondus à la surface du sol, près des racines des plantes, les femelles étant attirées par les endroits humides, riches en matière organique. Les larves peuvent mesurer entre 5 et 12 mm de long et entre 0,5 et 1,5 mm de diamètre. Elles sont apodes et leur tête bien visible est noire. La tête est pourvue d’un appareil buccal de type broyeur. La nymphose a lieu dans des petites fentes du sol. Les nymphes sont blanches, puis virent au jaune ou au marron. La partie postérieure de la pupe reste mobile.
Dégâts et symptômes
Les larves des mouches sciarides se nourrissent surtout de matière organique en décomposition et des moisissures poussant sur celle-ci, bien que certaines espèces peuvent consommer du matériel végétal vivant. Les adultes préfèrent les habitats humides et sont attirés par un large éventail de micro-organismes pathogènes et non pathogènes pour l’oviposition.
Les maladies fongiques (Fusarium, Botrytis et Verticillium, par exemple) transmises par les larves et les formes adultes à des plantes saines engendrent des dégâts indirects.
Les dégâts directs sont le résultat immédiat des larves qui se nourrissent des racines. Les jeunes larves se nourrissent principalement de matériel végétal en voie de décomposition, d’algues et de moisissures présents dans le sol. Néanmoins, elles peuvent également se nourrir des poils racinaires et des parties tendres des plantes (racines, tiges, épiderme foliaire). Il est également possible que le ravageur se nourrisse des tiges des plantes à des stades ultérieurs de son cycle de développement. Les blessures provoquées par les larves constituent des portes d’entrée idéales pour de nombreuses maladies fongiques. Les larves sont peu mobiles, la mortalité des végétaux est en général très localisée. Les jeunes plantules, gardées en conditions humides ou gorgées d’eau, sont particulièrement exposées.